Tiers-Lieux Belgique - Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

Vous trouverez ici tous les livres et documents auxquels il est fait mention sur Tiers-Lieux Belgique.

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BURRET Antoine - Étude de la configuration en tiers-lieu ^[1][modifier | modifier le wikicode]

Le texte explore d'abord les définitions et les implications du logiciel libre et de l'Open Source, établissant un lien avec les tiers-lieux de fabrication numérique comme les fablabs et les hackerspaces. Il examine ensuite le rôle du tiers dans divers contextes, y compris les négociations, la psychanalyse et les cadres antiques, avant de se concentrer sur l'interprétation du tiers-lieu en tant que service. Une partie significative de l'étude est consacrée à une enquête de terrain menée par l'auteur en tant que concierge et contributeur, illustrant la formation de communautés, les mécanismes de collaboration (comme l'entraide et les licences libres), et les dynamiques de gouvernance au sein de ces espaces. Enfin, l'étude aborde la façon dont ces lieux facilitent la manifestation des jugements individuels et la conception collective de solutions en réponse à des problématiques sociales ou professionnelles.

COQ Guy - Tiers lieu éducatif et accompagnement scolaire ^[2][modifier | modifier le wikicode]

Ce document examine la notion d'un tiers lieu éducatif comme complément essentiel à l'éducation fournie par la famille et l'école, arguant que ces deux institutions ne peuvent pas couvrir à elles seules la totalité du champ éducatif. L'auteur soutient que ce troisième espace est crucial pour rétablir l'équilibre lorsque la famille ou l'école sont défaillantes, en offrant des compensations sans empiéter sur leurs fonctions spécifiques. Une partie significative de la réflexion porte sur l'accompagnement scolaire comme forme de ce tiers lieu, qui aide les enfants en difficulté à développer une attitude constructive envers leur éducation, souvent en dehors du cadre institutionnel de l'école. L'article propose également de former des moniteurs scolaires pour encadrer cette aide et insiste sur la nécessité d'une pluralité des initiatives associatives dans ce domaine afin d'éviter la monopolisation. En fin de compte, la coexistence dialoguante de ces trois instances est présentée comme une condition fondamentale de la liberté de l'enfant.

LALOUX Frédéric - Reinventing Organizations - Vers des communautés de travail inspirées ^[3][modifier | modifier le wikicode]

Ce livre examine l'évolution des modèles d'organisation à travers différents stades de conscience, du Rouge au Vert, jusqu'au modèle émergent Évolutif Opale. L'auteur explore les limites des organisations traditionnelles, souvent qualifiées de Orange (axées sur la Réussite et la métaphore mécanique), et présente le concept d'autogouvernance (ou « self-management ») comme une avancée majeure. Il illustre ces théories avec des études de cas d'entreprises Opale pionnières, telles que Buurtzorg, FAVI, et Holacracy, en détaillant leurs structures, leurs modes de fonctionnement et leur culture, notamment l'importance de la confiance et de l'intégration du soi au travail. Le texte met également en évidence la nécessité pour les dirigeants de faire preuve d'humilité et de faciliter le changement en s'appuyant sur les principes de consultation d'avis (sollicitation d’avis).

LOPEZ AVEDOY Maria Teresa - DEL LUGAR PÚBLICO AL ESPACIO ÍNTIMO - IMÁGENES Y EXPERIENCIAS EN EL ESPACIO PÚBLICO. LA BIBLIOTECA VASCONCELOS COMO CASO DE ESTUDIO ^[4][modifier | modifier le wikicode]

L'étude se concentre sur une analyse détaillée de la Bibliothèque Vasconcelos à Mexico, explorant sa situation urbaine, son architecture, et les discours institutionnels et les perceptions du public qui l'entourent. Une partie importante de la recherche est consacrée à la méthodologie ethnographique, utilisant des observations, des entretiens et des données quantitatives pour examiner les usages variés et hétérogènes de la bibliothèque par ses visiteurs et usagers. L'analyse révèle que l'espace fonctionne comme bien plus qu'une simple installation de lecture, servant de lieu de rassemblement social, d'étude, de détente et d'expression culturelle, dépassant souvent les intentions initiales de ses concepteurs. Finalement, l'œuvre questionne le rôle de la bibliothèque publique en tant qu'espace urbain inclusif et producteur de culture.

MORISET Bruno - Créer les nouveaux lieux de la ville créative : Les espaces de coworking ^[5][modifier | modifier le wikicode]

Les documents, un pré-tirage de 2014 par Bruno Moriset, analysent l'émergence mondiale des espaces de coworking (EC) comme un phénomène clé de l'économie numérique et de l'aménagement urbain. L'auteur explore comment ces EC sont devenus des «tiers-lieux» essentiels pour les entrepreneurs individuels et les «créatifs» cherchant à rompre l'isolement et à favoriser la collaboration, le phénomène étant souvent appelé «accélérateur de sérendipité». Les sources soulignent que la croissance des EC est liée à la production de la «ville créative», s'intégrant fréquemment dans des projets de rénovation urbaine, souvent avec le soutien de grandes entreprises technologiques et de partenariats public-privé. Cependant, Moriset met en garde contre l'incertitude quant à la viabilité économique à long terme du modèle, suggérant qu'il pourrait être davantage une manifestation rhétorique de la ville créative qu'une révolution profonde du marché du travail.

OLDENBURG Ray - The Great Good Place ^{(1ère édition) [6]}[modifier | modifier le wikicode]

Analyse sociologique de la « question du lieu en Amérique », argumentant que la vie américaine est devenue fragmentée et stressante en raison de l'absence de lieux communautaires informels. L'auteur constate que la banlieue automobile, conçue comme un refuge, a en réalité conduit à l'isolement social, forçant les gens à se reposer uniquement sur la maison (le premier lieu) et le travail (le deuxième lieu) pour la satisfaction sociale. Oldenburg introduit le concept du « troisième lieu » pour désigner les espaces publics neutres, tels que les cafés et les tavernes, où la conversation est l'activité principale, la hiérarchie sociale est nivelée, et une communauté informelle peut s'épanouir. Il affirme que ces lieux sont essentiels au bien-être psychologique et à la santé sociale en offrant une évasion ludique et une chaleur communautaire qui manquent dans les environnements domestiques et professionnels modernes.

OSTROM Elinor - Governing the Commons ^[7][modifier | modifier le wikicode]

L'ouvrage est une analyse de l'économie politique des institutions et des décisions, se concentrant sur la manière dont les individus s'organisent pour la gestion des ressources communes (RCM). Il examine les limites des modèles traditionnels qui préconisent soit la privatisation, soit la centralisation gouvernementale pour résoudre les problèmes des biens communs. Ostrom propose plutôt d'étudier l'auto-organisation et l'autogouvernance en se basant sur des études de cas empiriques dans le monde entier, incluant des systèmes d'irrigation, des pêcheries et des pâturages, afin d'identifier les facteurs de succès et d'échec institutionnels. L'objectif principal est de développer une théorie de l'action collective plus sophistiquée, reconnaissant la diversité des solutions institutionnelles.

OSTROM Elinor DIETZ Thomas DOLSAK Nives STERN Paul STONICH Susan WEBER Elke - The drama of the commons ^[8][modifier | modifier le wikicode]

Le document propose un aperçu multidisciplinaire complet de la gestion des ressources communes (common-pool resources), intégrant des perspectives issues de la théorie des jeux, de l'économie, de la psychologie et de l'écologie humaine. Les chapitres examinent les défis et les succès des institutions de gestion, remettant en question la théorie pessimiste de la "tragédie des biens communs" en documentant des cas de gestion réussie par les communautés. De plus, les sources analysent la performance de différents modèles institutionnels, comme les régimes de permis négociables (Tradable Environmental Allowances ou TEA) et la gestion communautaire (Community-Based Management Regimes ou CBMR), tout en explorant l'impact de facteurs tels que l'incertitude, l'hétérogénéité sociale et les liens entre les institutions à différentes échelles.

OSTROM Elinor HESS Charlotte - Understanding Knowledge as a Commons ^[9][modifier | modifier le wikicode]

Ce recueil d'articles explore le concept des communs du savoir comme un système socio-écologique partagé, examinant les défis liés à son maintien face aux tendances d'enclosure par la propriété intellectuelle et la commercialisation. Les auteurs discutent de stratégies pour contrer ces restrictions, notamment par le mouvement de l'accès ouvert (Open Access) pour les publications savantes et l'établissement de dépôts institutionnels. Le texte présente également un cadre analytique pour comprendre et gérer ces communs, en tirant des leçons des systèmes de ressources communes naturelles, et en soulignant l'importance de la gouvernance collective et de l'innovation ouverte, comme le logiciel libre/open-source, pour assurer la durabilité et l'accessibilité du savoir. Enfin, le rôle évolutif des bibliothèques de recherche en tant que collaboratrices et actrices de la préservation numérique est examiné, avec des études de cas comme EconPort.

SERRES Michel - Le tiers-instruit ^[10][modifier | modifier le wikicode]

"Le Tiers-Instruit," explore des thèmes philosophiques et pédagogiques complexes à travers des figures et métaphores variées. L'auteur y développe une réflexion sur la multiplicité et le mélange — symbolisés par le manteau d'Arlequin ou le corps hermaphrodite et métissé — s'opposant à l'unité simplificatrice. Une idée centrale est la notion de "tierce place," un espace de passage, de créativité et d'apprentissage qui se situe entre des oppositions binaires (droite/gauche, dedans/dehors, science/littérature), souvent lié au concept d' "invention" et de "naissance." Serres aborde également l'importance de l' errance et du voyage dans la connaissance, l'humilité nécessaire à la survie des espèces face à la Terre, et la nature de la culture créatrice, qu'il définit comme une force fragile et irréversible qui résiste à la mort et à la monotonie de l'histoire.

SERVET Mathilde - Les bibliothèques troisième lieu ^[11][modifier | modifier le wikicode]

Ce mémoire de 2009 explore la crise identitaire des bibliothèques face à l'essor d'Internet et à la diversification des usages, qui les poussent à redéfinir leurs missions. L'étude se concentre sur le modèle de la bibliothèque troisième lieu, inspiré par la sociologie urbaine, qui caractérise de nombreux établissements modernes en tant que véritables espaces de vie et centres culturels communautaires. Ces nouvelles bibliothèques, notamment aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, se distinguent par une offre élargie, des services novateurs et n'hésitent pas à employer des techniques de marketing pour attirer et fidéliser le public. Le texte cherche à clarifier les fondements théoriques, les apports et les limites de ce modèle, tout en examinant s'il représente une voie d'avenir pour l'institution. Il met en lumière la dimension physique, sociale et culturelle de ces lieux, qui privilégient le confort, la convivialité et la mixité sociale, contrastant avec l'image plus austère des bibliothèques traditionnelles.

SOJA Edward - Thirdspace : Journeys to Los Angeles and Other Real-And-Imagined Places ^[12][modifier | modifier le wikicode]

L'ouvrage explore des concepts de géographie, de spatialité et d'urbanisme critique, en se concentrant sur le développement d'une notion de "Troisième Espace" qui transcende les dichotomies traditionnelles. Soja discute de la Trilectique de la Spatialité (Perçu, Conçu, Vécu) et s'appuie fortement sur les travaux d'autres penseurs, notamment Henri Lefebvre et Michel Foucault. Le texte utilise Los Angeles comme un laboratoire urbain pour analyser l'entrelacement des réalités sociales, politiques et culturelles avec les constructions spatiales. Les derniers chapitres se concentrent sur des études de cas urbains spécifiques à Los Angeles et à Amsterdam, ainsi que sur l'analyse de concepts tels que l'hétérotopie et les simulacres dans la culture postmoderne.

STARHAWK - Comment s'organiser ? Manuel pour l'action collective ^[13][modifier | modifier le wikicode]

Ce livre est un guide de Starhawk, militante et féministe néopaïenne, traduit par Géraldine Chognard. L'ouvrage propose des méthodologies pour améliorer l'efficacité et la durabilité des groupes collaboratifs et antiautoritaires, en mettant l'accent sur la résolution constructive des conflits et le démantèlement des structures hiérarchiques. Il explore en détail la dynamique du pouvoir au sein des collectifs, soulignant l'importance de la transparence, de la communication non-violente et de la justice réparatrice. L'auteure utilise des exemples concrets, notamment la communauté fictive de RootBound, pour illustrer les principes de vision, de valeurs et de responsabilité nécessaires à une action collective saine. Le manuel sert de guide de survie pour les mouvements luttant contre les systèmes oppressifs et prône l'intégration de la spiritualité et des rituels pour renforcer les liens communautaires.